Il demeure ardu de précisément dater les origines du carnaval, mais nous pouvons supposer qu’il puise en partie son inspiration dans la diversité culturelle que la Martinique a héritée de son histoire, marquée par des épisodes tels que la ségrégation et l’esclavage. La documentation disponible sur cette période carnavalesque semble plus abondante à la fin du XIXe siècle.
Le mot « carnaval », dérivé de l’italien « carne levare », signifie littéralement « retirer la viande ». Il fait référence à une période pendant laquelle tous les excès alimentaires sont permis avant de s’abstenir. Les jours gras sont ainsi destinés à épuiser les réserves de nourriture grasse. Le carnaval s’intercale entre l’Épiphanie et le début du Carême. Depuis l’Antiquité, on retrouve en Europe diverses traditions festives impliquant l’inversion des rôles sociaux, des défilés et de la musique.
Ses origines pourraient remonter aux Lupercales, une fête romaine célébrée mi-février en l’honneur de Faunus, le dieu de la forêt, de la nature et des troupeaux. Le carnaval est devenu une célébration favorisant le rapprochement entre différentes communautés et le mélange des influences culturelles. Le port de costumes permet également l’inversion des rôles dans des sociétés normées.
Le carnaval de Saint-Pierre était autrefois le plus populaire de l’époque. La destruction de la ville a temporairement mis un frein à ses festivités, mais elles ont finalement connu un renouveau au cours du 20e siècle. Cette célébration était autrefois la principale occasion pour la population de s’exprimer à travers sa culture, ses différences et ses caractéristiques propres.
Avant l’abolition de l’esclavage, le mardi gras représentait le point culminant du carnaval, où les esclaves se déguisaient et s’amusaient. Les costumes étaient toujours très colorés, bien que peu de personnes aient eu les moyens de se procurer tout l’attirail nécessaire. Ils fabriquaient donc leurs propres costumes et masques à partir de ressources disponibles, encourageant ainsi la créativité populaire. La préparation de cette festivité imprégnait les esprits et les corps tout au long de l’année.
Le carnaval était un véritable exutoire dans la ville, où l’on tournait en dérision et sous forme de sarcasme tout ce qui s’était passé au cours de l’année et qui avait suscité l’indignation générale. Les « pierrotins » guettaient chaque faux pas pour les mettre en chanson, en mime et avec un ton moqueur.
Quant au mercredi des Cendres, il semble avoir été inventé par les Martiniquais eux-mêmes. Correspondant au premier jour du Carême, les esclaves le célébraient néanmoins l’après-midi.
Le carnaval a toujours été une forme d’expression pour la société à une époque donnée, et il continue de l’être aujourd’hui. Il a traversé les siècles et s’est étendu dans différentes communes de l’île. Aujourd’hui, le carnaval de Fort-de-France est celui qui rassemble le plus grand nombre de participants.
Ils ont apporté leur propre culture, cuisine, musique et traditions religieuses en Martinique. Ils ont influencé la culture créole de l’île et ont laissé une empreinte durable sur la société martiniquaise.
Aujourd’hui, la Martinique conserve des éléments de la culture indienne, notamment
dans sa cuisine et ses célébrations culturelles. Les descendants des travailleurs indiens font partie intégrante de la société martiniquaise, témoignant de la richesse de l’histoire et de la diversité de l’île.