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L’HISTOIRE DU CAMP DE BALATA

Le 29 juin 1943 est une date importante dans l’histoire de la Martinique, marquée par la mutinerie du camp de Balata, un épisode souvent méconnu même des Martiniquais. Cette mutinerie a joué un rôle clé dans le basculement de la Martinique dans la France Libre de De Gaulle.

L’ORIGINE DE CETTE MUTINERIE

En 1943, après des années sous le gouvernorat autoritaire de l’amiral Georges Robert, qui obéissait aux ordres de Vichy, la Martinique exprime de plus en plus fortement son désir de libération. Des jeunes martiniquais n’hésitèrent pas à fuir le pays pour se rendre à la Dominique ou à Sainte-Lucie rejoindre les forces françaises libres.
À la suite de l’appel du général de Gaulle, un Comité de Libération Nationale se forme, et une grande manifestation pacifique, bien qu’ interdite, a lieu le 24 juin dans les rues de Fort-de-France, scandée de cris en faveur de De Gaulle. Face à cette montée de la contestation, l’amiral Robert fait arrêter les meneurs. C’est dans ce contexte que le commandant Henri Tourtet rassemble les 200 hommes de la garnison de Balata, située à dix kilomètres de Fort-de-France, pour se révolter et rallier la France combattante.
La mutinerie de Balata est un épisode clé de la Seconde Guerre mondiale en
Martinique. Les soldats, commandés par le lieutenant Maurice Renvoisé, refusent de servir l’amiral Georges Robert, représentant du gouvernement de Vichy et pro-nazi.

LA FIN DE L’AMIRAL ROBERT

Les troupes de l’amiral Robert désertent, et ce dernier quitte son poste le 15 juillet, remettant ses pouvoirs à Henri Hoppenot, ambassadeur de la France libre à Washington. Cette transition marque le ralliement de la Martinique à la France combattante, avec la nomination d’un nouveau gouverneur, René Ponton. L’amiral Robert part alors pour les États-Unis via Porto Rico.

Malheureusement, l’histoire de la mutinerie de Balata a longtemps été négligée, notamment en ce qui concerne les jeunes Guadeloupéens, Guyanais et Martiniquais qui se sont engagés dans les Forces françaises libres. Il a fallu des décennies pour que justice leur soit rendue, mais finalement, ces patriotes français de Martinique ont reçu la reconnaissance qu’ils méritaient.

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